Un festival est un événement célébré par une communauté et centré sur une ou plusieurs caractéristiques de cette communauté ou de ces cultures. Il s’agit souvent d’un jour férié local ou national. Ce sont des événements culturels et sociaux qui rassemblent les gens pour célébrer et apprécier différentes formes d’expressions artistiques, de musique, d’art culinaire, d’artisanat, etc. Au Cameroun, il existe des législations qui guident l’organisation des festivals.
Sur la base de la loi n° 2004/0001 du 21 avril 2004 portant organisation des spectacles et dont les conditions d’application sont précisées dans le décret n° 2012/3053/PM du 9 octobre 2021, il s’agissait de mettre fin au manque de professionnalisme et à la tolérance administrative notamment dans l’organisation des spectacles. A cet effet, les acteurs culturels doivent donc acquérir une autorisation de manifestation auprès du ministère des Arts et de la Culture. Le gouvernement, à travers le Minac, exerce ses fonctions en accompagnant l’organisation de spectacles et de festivals qui favorisent la valorisation, la promotion et la sauvegarde de notre patrimoine culturel. Depuis sa réorganisation, le Minac a été fidèle à ses missions d’accompagnement des projets qui valorisent et promeuvent notre patrimoine culturel, comme les festivals : NGUON, NGONDO, COMENGA’NGTE, ELOG MPO’O, le festival Sao Kotoko, le festival des arts et de la culture Musgum, ZIBA 2025, etc.
L’association ZIBA DI MUSGUM, promotrice du festival des arts et de la culture Musgum, (ACUMU) sous la houlette de son président, M. Hamad Kalkaba Malboum, a été reçue en audience par le Minac le 17 février 2025, au cours de laquelle ils ont présenté le festival, qui est un point de rencontre entre la tradition et la modernité. C’est un moment de démonstration du savoir-faire du peuple Musgum. L’édition 2025 avait pour thème << LE PEUPLE MUSGUM, LES ARTS ET LA CULTURE POUR UN VIVRE ENSEMBLE HARMONIEUX ET UN DEVELOPPEMENT SOCIO-ECONOMIQUE DURABLE>>.Un festival qui s’est déroulé du 21 au 23 février 2025, a vu la participation massive de ses fils et filles, des élites du Cameroun, du Tchad, du Nigeria et du Soudan qui ont tous répondu à l’appel pour venir présenter leur riche diversité culturelle et promouvoir un vivre ensemble harmonieux. Ce fut une exposition de pas de danse traditionnels, d’art culinaire, de rites traditionnels, d’artisanat et surtout de cases en terre musgum (TOLEK) d’architecture vernaculaire. Ces cases ont la forme d’un dôme et ont été baptisées <<OBUS>> en raison de leur forme, par les Blancs qui les ont découvertes en premier. Il s’agit d’un autre site magnifique qui a attiré les invités qui se sont rassemblés pour célébrer avec le peuple du musgum.
Le gouvernement à travers le Minac n’a pas ménagé ses efforts pour accompagner un tel festival car ses objectifs répondent aux missions du Minac en matière de promotion du patrimoine culturel. ZIBA DI MUSGUM vise la promotion de la langue Musgum, la mise en valeur des cases Musgum et la transmission du savoir-faire pour leur construction. A cet effet, M. Hamad Kalkaba Malboum, président de l’association ZIBA DI MUSGUM a sollicité une assistance pour la construction de la cité du musgum et pour l’inscription des cases sur la prestigieuse liste représentative du patrimoine culturel matériel de l’humanité.
Celcom/MINAC
MAALUM N.